Les premières lueurs du jour transpercent la brume de la forêt de Sherwood. Aux abords du Château de Nottingham, un garde achève sa ronde en bâillant. Il étire les bras et se fige. Un bruit ? Juste derrière… L’ombre fugace s’approche, vive comme un serpent. Le soldat tombe au sol dans un bruit sourd. Robin siffle alors doucement en direction de la forêt. Quelques ombres s’animent. La mission peut commencer. 

Dans Robin des Bois, la résolution d’actions s’effectue avec une mécanique de bag building, qui vous permet d’affronter mille dangers et d’utiliser des objets glanés en chemin. Plus les personnages s’équipent et progressent, plus les possibilités sont grandes, et plus les choix seront cruciaux. Les personnages (qui disposent de capacités à débloquer qui leur sont propres) favorisent également l’immersion avec une mécanique asymétrique qui permettra à chacun de s’illustrer. Quant aux rencontres et interactions avec l’environnement, elles renvoient au recueil. Les paragraphes courts et incisifs permettent de faire évoluer la narration et de confronter les joueurs à des choix. Les sensations de jeu sont aussi incroyables que les possibilités sont ouvertes. 

L’astucieuse mécanique de fenêtres à dépuncher directement sur le plateau entretient un profond sentiment d’immersion et une tension constante. Comment savoir, en effet, ce que cache chaque tuile numérotée ? Un garde ? Un allié ? Il est à noter que le jeu ne se détruit pas de partie en partie et qu’il est totalement possible de recommencer l’aventure pour explorer d’autres chemins. La trame principale invite d’ailleurs à cette rejouabilité en proposant une fourche narrative qu’il ne sera pas possible d’explorer totalement en une seule campagne. Un mode spécifique permet en effet de rejouer les scénarios et de les appréhender de manière différente, afin de découvrir de nouvelles possibilités.