Un monde post-apocalyptique, un hiver glacial, une nuit qui n’en finit plus, tous les ingrédients d’une bonne soirée jeux de société sont réunis. Indéniablement, l’une des forces de Dead of Winter, c’est son univers. Que ce soit dans le matériel, dans les différents éléments du jeu ou dans les illustrations glaçantes de Peter Wocken, Fernanda Suarez et David Richards, tout est mis en place pour vous happer dans cette froide nuit. Mais ce qui le rend si diablement attractif, ce sont ses mécanismes de jeu bien pensés et efficaces.

Une manche de jeu se divise en deux phases : une phase joueur et une phase colonie. À votre tour, commencez par piocher une carte Crise. Celle-ci sera appliquée durant la phase colonie si vous ne la résolvez pas avant. Lancez ensuite des dés en fonction du nombre de survivants sous votre contrôle. Ceux-ci vous permettront d’effectuer des actions comme vous déplacer, attaquer un zombie ou fouiller un lieu. Une fois toutes vos actions résolues, il sera alors temps de passer à la deuxième phase. Il vous faudra alors nourrir les survivants, résoudre la crise le cas échéant et ajouter des zombies. En plus de l’objectif commun (généralement, trouver certains objets ou tuer un certain nombre de zombies), chaque joueur a un objectif personnel. Et il est possible qu’un traître se cache dans votre groupe, prêt à vous abandonner à la moindre occasion.

Hyper complet, très bien réalisé, Dead of Winter impressionne par sa capacité à vous plonger dans son thème. Chaque choix effectué, chaque décision peut avoir des conséquences potentiellement fatales. Il vous faudra apprendre à travailler en commun, tout en vous méfiant des autres et de leurs intentions pas forcément louables. Chaque partie est une course contre la montre qui vous entraîne dans une spirale effrénée et jouissive, dont vous ne sortirez pas indemne.