La légende de la carpe Koï est une partie intégrante du folklore nippon. On raconte que chaque année, des milliers de carpes quittent la mer pour remonter le fleuve Jaune. Un voyage périlleux qui les mène jusqu’à la cascade de la Porte du dragon. Cette dernière serait tellement puissante qu’elle frappe comme les flèches de cent guerriers. Seules les carpes les plus téméraires parviennent à franchir cet obstacle et sont alors transformées en dragons aux écailles d’or. Une légende qui a inspiré le design du Pokémon Magicarpe, par exemple. Et qui se retrouve dans le concept de ce jeu de société aux mécaniques très zens.

Ike no Koï vous met dans la peau d’un collectionneur de ces animaux légendaires. Vous allez essayer de fouiller dans la rivière pour attirer les plus beaux spécimens dans vos étangs. À chaque tour, piochez jusqu’à quatre cartes carpes dans la réserve. Attention, si par malheur vous piochez deux cartes identiques, vous êtes alors obligé de laisser votre adversaire récupérer une des cartes. Une notion de stop ou encore assurée de créer de la tension à chaque tour. Il existe dix types de carpes en tout, plus ou moins rares. Votre objectif est d’obtenir la majorité dans chaque catégorie afin de gagner des lotus. Des cartes défis vous permettent également de gagner des lotus supplémentaires. Lorsque la rivière est vide, la partie s’arrête et le joueur possédant le plus de lotus gagne la partie. 

Ike no Koï mélange savamment gestion de majorité et stop ou encore. La témérité y est récompensée, à condition de ne pas trop forcer sa chance, au risque d’avantager votre adversaire. Le design très zen et délicat rappelle l’excellent Chakra, un autre jeu de société bien plus tendu qu’il n’y paraissait. Une mécanique astucieuse, qui promet des parties courtes mais intenses.