N’y allons pas par quatre chemins : Alma Mater est un gros jeu. Le genre à réserver aux amoureux de jeux de société stratégiques aux multiples chemins vers la victoire. La mécanique est celle du placement d’ouvriers. En utilisant les différents emplacements disponibles, vous pouvez accueillir de nouveaux profs ou étudiants, puis en activer les effets. Vous pouvez ainsi grimper dans l’échelle des défis qui vous fait gagner bonus, PV et livres. Ces derniers sont la ressource principale du jeu, vous en avez besoin pour activer les capacités des différentes tuiles. Ce qui fait tout l’intérêt d’Alma Mater, c’est le système d’échanges de ces livres. Chaque joueur en a sa propre couleur. Sauf que, bien souvent, vous avez besoin d’une combinaison spécifique, ce qui vous force à échanger avec les autres joueurs. La balance est suffisamment bien faite pour que les livres les plus demandés soient les plus nombreux, et donc facilement accessibles. Mais les négociations entre joueurs pourraient être tendues ! Cette mécanique de commerce interne engendre son lot de choix cornéliens. Un système basé sur l’offre et la demande qui fait un peu penser à celui de la bourse. Être riche en livres ne vous sert à rien si vous ne parvenez pas à activer les pouvoirs des tuiles. À vous de vous montrer flexible et de bien négocier.

Alma Mater possède une belle courbe d’apprentissage. N’espérez pas en maîtriser tous les aspects dès la première manche. Mais les nombreuses possibilités et la richesse du jeu brillent de plus en plus à mesure des parties.